Le Buffalo WHR G54S
Notre réseau a reçu quelques Buffalo en Novembre 2006, notre intention était évidemment de diversifier nos sources pour ne pas être à la merci de modifications sur le WRT54G(L).
Au premier abord, le produit est petit et mignon, ça nous change du bleu et noir (un peu trop vu sans doute), et nous réserve quelques bonnes surprises :
Il a un connecteur SMA (Reverse SMA mâle), donc un trou moins gros à faire pour passer le cable d’antenne et probablement une meilleure qualité de connection que le connecteur TNC du Linksys.
Il a un prix sympathique par rapport au Linksys WRT54GL, environ 15 euros de moins.
Petit tour du propriétaire dans l’interface utilisateur d’origine, apparement il n’y a rien à gratter, donc on passe au flashage en Openwrt WhiteRussian RC6, et là de nouveau une bonne surprise : il se flashe avec une facilité déconcertante par tftp, d’après le site Openwrt le boot_wait est à on par défaut.
Après intégration dans le réseau et relevé des mesures par cacti, il s’avère qu’il ne reçoit pas mieux que le Linksys WRT54GL, mais émet plus fort, le gain est assez intéressant de l’ordre de 3db voire plus.
Puis viennent les moins bonnes surprises :
Le bloc alimentation fournit du 3,3V, et après ouverture du boitier (avec perte de la garantie bien sur) force est de constater qu’il n’y a aucun circuit de régulation de l’alimentation, donc exit les alimentations en faux POE à travers le cable ethernet, il va falloir trouver une prise électrique à coté du routeur, et dans les combles ce n’est pas forcément une évidence; reste la possibilité de prendre la solution POE de Buffalo pour ce modèle, mais là le coût dérape …
Après flashage, dans certains cas on retouve du ‘garbage’ dans les variables nvrams; pour s’en débarasser revenir au firmware d’origine, puis reflasher en Openwrt. Autre petit désagrément, les leds sont mal gérées et il vaut mieux désactiver le module diag (rmmod diag) qui charge inutilement le processeur jusqu’à rendre le routeur instable.
Il n’y a qu’une seule prise antenne et on pourrait donc penser que l’on gagne le circuit sélecteur d’antenne qui est une cause de soucis sur les Linksys; apparemment non : les variables nvram wl0_txant et wl0_antdiv doivent être à 0, mises à 1 les niveaux deviennent très faibles et un examen du circuit imprimé laisse penser que la seconde antenne est interne et dessinée sur le circuit lui-même.
La présence du sélecteur d’antenne a été confirmé lors des Rencontres Wifi de Printemps 2007 à Mayet de Montagne (Allier), c’est le composant à six pattes au dessus du point rouge sur la photo ci-dessous.
Une autre surprise
Le comportement sous Openwrt WhiteRussian RC6 de la variable wl0_txpower, la valeur de cette variable est affiché comme étant la valeur en qDbm du txpower par iwconfig ou wl txpwr
root@whr129:~# nvram get wl0_txpwr
10
root@whr129:~# wl txpwr1
TxPower is 10 qdbm, 2.50 dbm, 2 mW Override is OffHors s’il affiche bien 10qDbm, les mesures confirment bien qu’il s’agit de dB.
Ce point est imputable à la WhiteRussian RC6 et non au Buffalo, après avoir réintroduit la fonction mw_to_qdbm du wificonf de la RC4, tout est rentré dans l’ordre.
En résumé
Un routeur intéressant par son prix, son connecteur SMA, sa compatibilité Openwrt et sa puissance émission, mais en retrait par rapport aux possibilités du Linksys, du moins en usage RAN où le faux POE permet les placements les plus insolites (hangar, grange, poteau, arbre, etc …).
Des infos complémentaires, données par Sylvain de Wifi-Quercy, sur la liste RAN à cette page.
A propos du Buffalo WHR-HP-G54
Réglage de la variable nvram boardflags
0x0758 – pas d’amplification et sensibilité de réception normale
0x1758 – sensibilité de réception améliorée
0x2758 – amplification à l’émission, sensibilité de réception normale
0x3758 – amplification à l’émission, sensibilité de réception améliorée
Plus d’infos sur ce modèle sur le wiki DD-WRT.